Isolation des murs anciens (construction d'avant 1948)

Quelles sont les différentes solutions ?

  • Isolation par l'intérieur si vous souhaitez ou si vous devez préserver l'aspect extérieur de la façade
  • Isolation par l'extérieur si préserver l'aspect extérieur de la façade n'est pas une priorité ou une obligation
  • Isolation par remplissage des murs

Quelles sont les précautions à prendre ?

  • Utiliser des isolants perméables à la vapeur d'eau à base de fibre végétale par exemple. L’enduit doit également être non étanche.
  • Si un enduit intérieur ou extérieur doit être rénové ou remplacé, il est nécessaire d'utiliser des produits ayant des caractéristiques hygrothermiques compatibles. L’enduit chaux est perméant et c’est donc l’un des matériaux les plus indiqués pour garantir dans le temps la performance thermique du bâtiment  et préserver toutes les qualités exceptionnelles de ce type de mur (bonne gestion de la condensation). L'enduit extérieur protège le mur extérieur des variations climatiques. L'enduit intérieur régule l'humidité ambiante et réduit l'effet de paroi froide. De part et d’autre, ils doivent surtout permettre la migration de la vapeur d’eau.
  • Les professionnels devront éviter d’isoler par l'intérieur un mur lourd exposé au sud car ce mur est susceptible de conserver de la fraîcheur pendant quelques jours au début des périodes de canicule et d’apporter cette fraîcheur au logement. Pour préserver cette capacité à contribuer au confort d’été, il est préférable d’isoler le logement par l’extérieur.
  • Attention à l’humidité ! Il faut absolument éviter :
    • De laisser l’humidité pénétrer dans l’isolant car elle lui ferait perdre sa propriété isolante (l’eau est un conducteur de chaleur, l’air sec un isolant),
    • D’emprisonner l’humidité dans le mur.

Avant d’envisager de poser un isolant, les professionnels essaieront au préalable de trouver une solution pour analyser et traiter le problème d'humidité.

Demander aux professionnels de proposer des solutions permettant d’assécher les murs s’ils présentent des problèmes d’humidité (les protéger contre les ruissellements d’eau de pluie, drainer au pied des murs affectés par des remontées capillaires si c’est possible, …).

  • Il ne faut jamais "ventiler" la lame d'air entre l'isolation intérieure et le mur extérieur par des orifices dans l'isolant donnant sur l’intérieur, sinon l’isolant ne peut plus jouer son rôle.
  • Le collage d'un isolant ne peut se faire que sur un mur plan et surtout non exposé au risque de condensation.
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Astuce

Lorsqu’une isolation globale n'est pas envisageable, choisir d'isoler par l’extérieur et prioritairement les murs orientés au Nord qui sont plus déperditifs, ainsi que les pignons.

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Points de vigilance

  • Les Produits Minces Réfléchissants (PMR) ne sont pas des produits miracles : quelques centimètres de PMR ne sont pas équivalents à 20 cm d'isolant "classique" comme les publicités l’ont parfois laissé croire ! Ils peuvent cependant jouer un rôle intéressant comme complément d'isolation et il faut alors les poser avec une très grande précaution (ex : laisser une lame d’air entre la paroi et le PMR) pour qu'ils n'engendrent pas de désordres (risque de condensation).
  • Attention à ne pas boucher les grilles de ventilation existantes haute ou basse lors de travaux d'isolation.

Comment évaluer la performance des produits ?

Étiquette / certification ACERMI des isolants

L'efficacité des isolants est insuffisamment évaluée en toutes saisons et sur la durée.

Toutefois, on peut déjà s’appuyer sur la mesure de leur résistance thermique R, indiquée sur l'étiquette de la certification ACERMI du produit.

La résistance R varie en fonction de l'épaisseur et de la nature du matériau : Plus R est élevé, meilleure est l'isolation, en saison froide uniquement.

 

Que dit la réglementation ?

Les travaux de rénovation sont soumis à une réglementation appelée "Réglementation Thermique dans l'existant, élément par élément". Mais cette réglementation ne permet pas d’atteindre un niveau de rénovation performant. Nous vous conseillons donc de suivre les critères de performances nécessaires à l’obtention des aides financières privées (CEE) et publiques (MaPrimeRénov’) et même d’aller plus loin en suivant les prescriptions de l’approche "basse consommation", ou, mieux encore, celles du niveau "passif".

Le principe d’une rénovation de type "bâtiment à basse consommation" (BBC) permet de renforcer la qualité thermique de toutes les parois en ajoutant une garantie d’étanchéité à l’air ainsi qu’une ventilation. Ce qui permet d’atteindre des performances pouvant diviser par 5 vos consommations de chauffage ! Ainsi rénové, le logement bénéficie d’un grand confort et d'un atout en cas de revente grâce à une étiquette énergie A ou B (moins de 80 kWh/m²/an). Cet objectif "Basse consommation" est aujourd’hui celui qui permet de répondre aux objectifs internationaux de maîtrise des consommations et de réduction des impacts environnementaux.

La rénovation de type "bâtiment passif" (consommation proche de 15 kWh/m²/an) est moins connue et moins étudiée en France que dans les pays du nord-est européens. Ce type d’habitat est si performant qu’on y fait l’économie d’un chauffage centralisé !

Peut-on bénéficier d'une aide financière ?

Aides financières

Retrouvez toutes les informations à jour concernant les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre.